LOUP : QUAND LE SÉNAT S’EN MELE AUSSI


Le Sénat est doté d’une commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, qui s’est penchée sur la problématique du loup. Un rapport et une série de 15 propositions ont été récemment publiés. Certaines visent à éduquer ( ?) le loup. Dans ce but sont préconisées l’utilisation des cartouches à gros sel, des pièges non mutilants pour les capturer, et bien sur des colliers GPS sur les loups capturés pour mieux comprendre le fonctionnement du loup.
Les américains ont plus de 18 ans de recul quant aux pièges, et disent que la seule solution est la capture à partir d’un hélicoptère (fléchette anesthésiante), mais que les coûts sont très élevés, plus ceux des colliers.
Les sénateurs ne paraissent pas informés de cela, ni du fait que le Parc du Mercantour a mis 4 ans, de 2007 à 2011, pour capturer 4 loups, 2 par pièges au sol, 2 par hélicoptère, et les équiper de colliers GPS. Deux personnes temps pleinont été alors engagées pour le suivi GPS, qui s’est avéré souvent inopérant en fonction du relief. Et au bout de 2 ans, les loups ont disparu des écrans, etl’expérience a été arrêtée.
Il vaudrait donc mieux abandonner la capture par pièges au sol non mutilants.
Ne restent plus que les cartouches à gros sel, mais auront-elles un effet pédagogique appréciable sur le loup ?
En attendant, la croissance 2017 du loup est de 23%. Si ce taux persiste, il faut s’attendre à compter plus de 1000 loups à l’issue de ce nouveau Plan Loup.

A PROPOS DU PLAN LOUP 2018 / 2023

Le « plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage » a été publié le 19 février par les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture. Il entend à la fois assurer la viabilité de l’espèce en France tout en protégeant mieux les troupeaux et les éleveurs, et prévoit plusieurs mesures copilotées par les collectivités territoriales.

Le plan se donne comme objectif d’atteindre une population de 500 individus d’ici 2023 contre environ 360 actuellement. Or l’accroissement de 2016 à 2017 est de 23%. Si la croissance continue à + 23% par an, ce sont plus de 1.000 loups qui seront là en 2023. Et il ne serait pas étonnant de voir les 500 loups officiels présents dès 2020. Le souci de la de viabilité de l’espèce parait donc très surévalué, pour le moins.

Il faut aussi savoir que, de plus, les organisations pro-loups demandent à leurs adhérents de détruire soigneusement tous les indices de présence du loup qu’ils pourraient trouver (traces, crottes, poils, …). Donc pour avoir des comptages CMR (capture-marquage-recapture) corrects de la part de l’ONCFS, seulhabilité, cela va devenir difficile. Et le nombre réel de loups sera de plus en plus l’objet de controverses.

On peut aussi s’interroger sur le fait que seulement 360 loups aient pu égorger et tuer plus de 12.000 ovins ou autres en 2017, (soit 33 bêtes d’élevage par an et par loup), outre les proies sauvages.
Et l’over killing est plus que rare chez les loups purs.

Rappelons-nous que les 66 loups réintroduits dans et en bordure du parc de Yellowstone entre 1995 et 1996 sont devenus 1.700, et ce malgré des prélèvements de plus de 500 loups par an depuis 3 ans !

De 2004 à 2017 le nombre total de prélèvements de loups autorisés en France a été de 198 spécimens. Sur ces 198, seulement 125 ont été prélevés (dont 15 braconnés) soit un taux de réalisation de 63% seulement, ou 55% hors braconnage. 125 loups en treize ans.
Les conclusions alarmistes des écologistes de l’ONCFS et du Muséum National d’Histoire Naturelle,dans leur « Expertise collective de la situation du loup en France », se sont trouvées écartées par le bilan du suivi hivernal (2016-2017) , puis complètement balayées par les résultats du suivi estival (novembre 2017).

Malgré cela, ces conclusions erronées continuent à guider la politique de l’état vis-à-vis du loup. Pourquoi ?

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